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Buchenwald-Sesshin 25-29 octobre 2017

La construction du camp de concentration de Buchenwald a commencé en 1937 à quelques kilomètres au nord de Weimar, une ville associée aux noms de Cranach, Goethe, Schiller, Bach, Liszt, Gropius, Kandinsky, Klee. Initialement, le camp était destiné aux opposants politiques au régime Nazi, aux criminels de droit commun, aux hommes « antisociaux », aux Juifs, aux Témoins de Jéhovah, et aux homosexuels. Au début de la seconde guerre mondiale, des personnes de l’Union Soviétique, de France, Italie, Belgique, Luxembourg, Pays-Bas, Norvège et Danemark, y furent transférées. Au début de 1945, le camp était le terminal pour les transports d’évacuation en dehors du camp d’extermination d’Auschwitz.

À la différence d’Auschwitz, Buchenwald n’était pas un camp d’extermination. Les prisonniers étaient forcés d’exécuter du travail d’esclave, et beaucoup en sont morts. Les prisonniers mouraient aussi de malnutrition et de maladie, ainsi qu’à la suite d’expérimentations médicales ou selon la fantaisie des SS. En tout, 250000 personnes ont été emprisonnées et plus de 50000 sont mortes.

À Buchenwald, plus de 8000 prisonniers de guerre soviétiques furent exécutés par les unités spéciales SS sous les ordres du commandement suprême de la Wehrmacht. Quand les unités de la Troisième Armée US arrivèrent le 11 avril 1945, les SS s’enfuirent et les prisonniers ouvrirent le camp de l’intérieur. Entre août 1945 et février 1950, les forces de sécurité soviétiques utilisèrent une partie du camp.

En ce lieu de souffrance et de mort, mais aussi d’espoir et de résistance, nous nous assiérons en zazen, la posture dans laquelle le Bouddha réalisa l’éveil. S’asseoir en silence à cet endroit ne signifie pas ignorer ce qui s’est produit ici - et ce qui se produit encore ailleurs sous d’autres formes. Demeurer silencieux nous permet d’aller au-delà de toutes les catégories et d’entrer en contact avec notre vraie nature, la Nature de Bouddha.

Nous travaillerons sur le site de l’ancien camp, nous ferons des cérémonies bouddhistes et nous réciterons des textes de la tradition Zen Soto. Nous aurons le temps d’en apprendre davantage sur l’histoire de Buchenwald, le temps de partager nos sentiments et nos pensées.

Je vous invite sincèrement à participer à la sesshin de Weimar-Buchenwald !

Ines Steggewentze

Informations plus détaillées ici

Juristischer Hinweis

La construction du camp de concentration de Buchenwald a commencé en 1937 à quelques kilomètres au nord de Weimar, une ville associée aux noms de Cranach, Goethe, Schiller, Bach, Liszt, Gropius, Kandinsky, Klee. Initialement, le camp était destiné aux opposants politiques au régime Nazi, aux criminels de droit commun, aux hommes « antisociaux », aux Juifs, aux Témoins de Jéhovah, et aux homosexuels. Au début de la seconde guerre mondiale, des personnes de l’Union Soviétique, de France, Italie, Belgique, Luxembourg, Pays-Bas, Norvège et Danemark, y furent transférées. Au début de 1945, le camp était le terminal pour les transports d’évacuation en dehors du camp d’extermination d’Auschwitz.

À la différence d’Auschwitz, Buchenwald n’était pas un camp d’extermination. Les prisonniers étaient forcés d’exécuter du travail d’esclave, et beaucoup en sont morts. Les prisonniers mouraient aussi de malnutrition et de maladie, ainsi qu’à la suite d’expérimentations médicales ou selon la fantaisie des SS. En tout, 250000 personnes ont été emprisonnées et plus de 50000 sont mortes.

À Buchenwald, plus de 8000 prisonniers de guerre soviétiques furent exécutés par les unités spéciales SS sous les ordres du commandement suprême de la Wehrmacht. Quand les unités de la Troisième Armée US arrivèrent le 11 avril 1945, les SS s’enfuirent et les prisonniers ouvrirent le camp de l’intérieur. Entre août 1945 et février 1950, les forces de sécurité soviétiques utilisèrent une partie du camp.

En ce lieu de souffrance et de mort, mais aussi d’espoir et de résistance, nous nous assiérons en zazen, la posture dans laquelle le Bouddha réalisa l’éveil. S’asseoir en silence à cet endroit ne signifie pas ignorer ce qui s’est produit ici - et ce qui se produit encore ailleurs sous d’autres formes. Demeurer silencieux nous permet d’aller au-delà de toutes les catégories et d’entrer en contact avec notre vraie nature, la Nature de Bouddha.

Nous travaillerons sur le site de l’ancien camp, nous ferons des cérémonies bouddhistes et nous réciterons des textes de la tradition Zen Soto. Nous aurons le temps d’en apprendre davantage sur l’histoire de Buchenwald, le temps de partager nos sentiments et nos pensées.

Je vous invite sincèrement à participer à la sesshin de Weimar-Buchenwald !

Ines Steggewentze